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09/02/2011



L'invité du mois

BOUIN Yves-Jacques



BIOBIBLIOGRAPHIE

La poésie est une joie du souffle, l’évident bonheur de respirer
Gaston Bachelard



Poète. Comédien/metteur en scène. Organisateur du festival littéraire temps de paroles de 2002 à 2011 et créateur des rencontres poétiques à Dijon, TèmPoésie. Créateur en 2014 des rencontres poétiques « A deux c’est mieux » à l’Institut Culturel Roumain de Paris. Chargé de cours à l’Université de Bourgogne pour les étudiants (section SLIC). Formateur pour les bibliothécaires, au CNFPT (la Poésie contemporaine en France, atelier de lecture à voix haute). Lectures et tenues d’ateliers d’expression orale et ateliers d’écriture, en Universités, lycées, lycées professionnels, collèges, écoles primaires, bibliothèques, BDP, CNFPT, IRFASE (Institut de Recherche et de Formation à l’Action Sociale dans l’Essonne), associations, milieu carcéral, hôpitaux etc. Dans la revue de poésie Décharge, publie régulièrement des dossiers consacrés à un poète étranger : Des voix venues d’ailleurs.
Fait entendre les grandes voix de la poésie contemporaine en créant des lectures-spectacles : Michaux, Reverdy, Aragon, Desnos, Eluard, Hardellet, Cendrars, Attila Jozsef, Janvier, Goffette, Venaille… mais également Dagerman, Desproges, Calvino, Buzatti, Bartelt… (Dernières créations : « La promenade » de R. Walser festival temps de paroles 2014, « En corps ! En corps ! Lecture érotique », lecture personnelle « Un Bouin, c’est tout » Maison de la poésie de St Quentin-en-Yvelines 2013, « A bouche que veux-tu ?! lecture gourmande », à la Médiathèque de Fontaine-les-Dijon, et à la BDY de l’Yonne en 2016/2017…). Balades/lectures « Passion de la poésie » en Franche-Comté en juillet 2021.
Chroniqueur de poètes étrangers, pour la revue de poésie Décharge : Des voix venues d’ailleurs.
Enregistrements : De poètes contemporains - radio Web à Dijon : Station Simone.
Invitations lectures : Festival mondial de Poésie à Caracas, au Venezuela. Association Ouï-Lire à Strasbourg. Institut Culturel Français de Budapest en Hongrie. Centre de Littérature Appliquée (C.L.A.) de Besançon. 12e festival littéraire de Novi Sad en Serbie. Galerie Davelia de Toulon, par l’association La Roue Traversière. Maison Jules Roy de Vezelay.
Résidence d’écriture : Nièvre, Rhénanie-Palatinat Saint Quentin en Yvelines
A obtenu une bourse d’écriture 2021/2023 de la Région Bourgogne Franche-Comté pour l’écriture de son recueil, intitulé « Eloges... »
Publications : Aux éditions : le Pré de l’Âge : la parole en appel dans le silence des mots / l’épi de seigle : Une passée de paroles / Fer de Chances : Le soleil insiste/ Editions Nikta : Quatre à Quatre les temps de l’escalier / la Renarde Rouge : le poème qui n’en finit pas de commencer toujours et De mots et d’amour/ Mazette : Elle ne passe jamais bien loin/ Ficelle : D’un côté l’autre / Clarisse : Par celle/ l’Improviste : Un Bouin, c’est tout/ Rhubarbe : Je crois que tout n’est pas fini, je vole. Mazette, réédition du recueil : Une passée de paroles en mars 2016. Encres Vives-Michel Cosem : Ce que je serre dans mes paumes 2020. L’Atelier des Noyers : Petites douceurs 2022. Les Lieux Dits : Pour disparaître à la surface de mon corps 2023.
2018-2019 : Production en tirage limité de 5 livres d’artiste : avec Roland Chopard – les éditions AEncrages /Maria Desmée (2 livres) / Germain Roesz « Bandes d’artistes » – les lieux dits éditions –/ « le Livre Pauvre » (2 livres).
Publications dans de nombreuses revues papier et en ligne.
Et Rencontres TèmPoésie avec Fadwa Souleimane, Mérédith Le Dez, Jean Portante, Yves-Jacques Bouin. MEL - page auteur :



TEXTES

Eloge du bâillement

La bouche s’ouvre sur une grimace qui mange tout le visage, non pour le rire mais pour la détente. Réseau de muscles, hôtes de l’air qui pénètre la gorge, s’étend aux bras qui déploient leur croix. Le bonheur s’étire de jouir du bâillement de l’autre, soumis à toute moquerie et tout reproche. « Tu pourrais mettre ta main devant ta bouche ! ». Quel bonheur de se l’offrir à soi-même, en pâture à la désinvolture. Par chance, comme le rire, le bâillement pur ne connaît pas la pudeur, mais seulement ce désir avide de combler les poumons, au milieu du monde, quand les étoiles tombent dans les yeux de la faim, de la fatigue ou de l’ennui. Oh, ce cadeau d’oxygène qui nourrit l’abandon !

**

Eloge de la peau

Ce n’est qu’au toucher d’une autre qu’elle peut être nommée et reconnue. Ce n’est qu’en présence de la main qu’elle obtient sa fonction sublime, vivante et éternelle, sa belle transparence, aussi sombre soit-elle, sa profondeur certaine, sa richesse éphémère. Si elle enveloppe le corps alors le corps la développe ? La caresse est sa fête, la main son fou. Elle rit de tous ses pores lorsqu’un frôlement la soulève. La peau donne aux mains leur plus belle raison d’être à laquelle ajouter les gestes émouvants des travaux de la terre et ceux du potier devant son tour. Peau des paumes lavées d’argile, chairs et terres qui un jour se confondent en leur creux. Peau, si tu enveloppes le désir, le désir alors te développe. La caresse te retourne, la caresse t’enforme. Ecrire la peau avec ses mains dans la chair des mots.

**

Eloge de la lenteur

Avec lenteur, laisser pénétrer les parfums, les odeurs ; qui annoncent aux papilles que les douceurs s’exhalent. Avec lenteur, laisser pénétrer les rondeurs, les couleurs ; qui annoncent aux pupilles que le plus tendre s’invite. Peu à peu, le corps est envahi et s’abandonne, l’esprit s’y conforme. Goûter. Toucher. Prendre le temps de la parole, en écrire les mots. Savourer. Caresser. C’est la lenteur qui donne le la. Une mélodie gourmande s’accomplit. Le précieux juste avant, le délicieux pendant, la nostalgie de l’après. Les instants se succèdent ; la mémoire les dépose sur le bout de la langue, au bout des doigts, là où le poème s’invente, du plus violent au plus tendre. Aucun sens ne cesse. Nulle parole ne s’évite. Musique !

**

Eloge de la voix


Sur la page, le mot appelle la parole pour prendre vie. La parole répond, donne chair au mot, lui offre sa sensualité ; par la gorge, la salive, la langue, les lèvres. La voix habille le mot et la parole, de fulgurance et de lenteur, de murmure et de cri, de silence et de bruit, de douceur et d’énergie. La parole sépare et relie, accueille et interdit, efface et dessine et, comme la main, donne la mort et met au monde. Le mot et la parole sont nus, mais unis, nuit et lumière jaillissent de la page et des poumons pour donner au son le sens de l’air. La voix leur permet d’enfiler l’habit de tous les jours ou le son du dimanche. Quel timbre vais-je mettre aujourd’hui pour sortir ? se demande le poème. Pour être reconnu. Pour être l’unique. Pour être celui du chant.

**

Eloge de Pétrichor et Géosmine
Parfois nul besoin du poème pour que les mots invitent à la rêverie. Ces deux-là, lorsqu’ils s’associent font profiter du parfum merveilleux qui s’exhale après la pluie. Peut-on parler de sons mâles et de sons femelles qui révèlent chacun des vocables : pétrichor et géosmine ? Pé-tri-chor & gé-os-mine, désir de les prononcer, de savourer leurs syllabes, de les unir l’un à l’autre comme le fait la pluie pour vos noces, union des odeurs ; au plaisir du poumon ! Oui, vivement que l’averse vienne les bénir après des jours de sècheresse, et qu’on respire au jardin. Alors cela s’immisce dans les narines, envahit l’être. L’odeur de toutes les odeurs, que l’on appelle – gauchement – « l’odeur de la pluie » alors que ses traits ne sont que l’outil efficace et magique qui répand le bonheur dans la poitrine. L’odeur des odeurs ; depuis la transpiration du jardinier qui apprivoise sa terre, jusqu’à celle du légume et du fruit, fendus dans l’assiette. Mots mystérieux – oublier qu’ils paraissent un peu savants – O cette jouissance d’articuler vos deux noms, les pétrir, au fond de la gorge, sous le palais, au bout de la langue, entre les dents, au bord des lèvres : gé-os-mine & pé-tri-chor, vos noms de femme et d’homme, unis pour le meilleur par l’ondée des syllabes à laquelle on ne s’attendait pas, comme pour toute rencontre amoureuse.




Jeudi 27 Mars 2025
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ANTHOLOGIES ET PUBLICATIONS COLLECTIVES

Revue Cités N°73,
Effraction/ diffraction/
mouvement,
la place du poète
dans la Cité,
mars 2018.

Pour avoir vu un soir
la beauté passer

Anthologie du Printemps
des poètes,
Castor Astral, 2019

La beauté, éphéméride
poétique pour chanter la vie
,
Anthologie
Editions Bruno Doucey, 2019.

Le désir aux couleurs du poème,
anthologie éd
Bruno Doucey 2020.







cb
22/11/2010

CLAUDE BER JUIN 2025


SIGNATURES LECTURES AU MARCHÉ DE LA POÉSIE 2025

Samedi 21 Juin 17h-18h stand 111B
Le Damier de vivre, texte Claude Ber, peintures Gérald Thupinier, Editions Tipaza 2025.

Dimanche 22 juin 16H-17h stand 111B
Le Damier de vivre, texte Claude Ber, peintures Gérald Thupinier, Editions Tipaza 2025.

NOUVELLES PARUTIONS

Le Damier de vivre, texte Claude Ber, peintures Gérald Thupinier, Editions Tipaza 2025.

Texte de Claude Ber dans Exister, Écrire, Résister, Académie des écrivain.es sur les droits humains, Presses universitaires de Strasbourg 2025.



EXPOSITION CORPUS MARSEILLE AU CIPM

TEXTE DE CLAUDE BER A L'EXPOSITION CORPUS MARSEILLE

CORPUS MARSEILLE
exposition, vernissage, lectures, projections
du jeudi 12 juin au samedi 6 septembre 2025,
inauguration de l’exposition le jeudi 12 juin de 18h à 21h

Centre international de poésie centre de la Vieille Charité
2, rue de la Charité13002 Marseille 04 91 91 26 45

Corpus Marseille présente les premiers résultats d’une exploration de la bibliothèque du Cipm à la recherche des apparitions de Marseille dans les livres qui composent ses collections. L’exposition propose un parcours sans chronologie ni typologie, privilégiant la dérive associative à travers les textes et les images.

• Marseille dans les collections de la bibliothèque du Cipm.

• Installation des textes inédits de :
Charles Pennequin, Pierre Drogi, Hugo Pernet, Julien Blaine, Paul de Brancion, Nicolas Tardy, Patrick Varetz, Gérard Cartier, Sandra Moussempès, Jean-François Puff, Barbara Dimopoulou, Michèle Metail, Gilles Weinzaepflen, Éric Watier, Stéphane Bérard, Florence Manlik, Dominique Quélen, Suzanne Doppelt, Éric Houser, Antoine Dufeu, Yves Boudier, Hélèna Villovitch, Démosthène Agrafiotis, (SNG) Natacha Guillier, Esther Salmona, Frédérique Guétat-Liviani, Pierre Guéry, Dorothée Volut, Liliane Giraudon, Mathieu Provansal, Nadine Agostini, Olivier Domerg, Véronique Vassiliou, John Deneuve, Christian Désagulier, Virginie Lalucq, Patricia Lavelle, Mathias Richard, Guillaume Richez, Nicolas Pesquès, Jean-Michel Espitallier, Claude Ber, Vincent Broqua, Cécile Sans, Claude Closky, Vincent Tholomé, Jean-Patrice Courtois, Didier Bourda, Sarah Kéryna, Nella Arambasin, Hélène Sanguinetti, Anne-Claire Hello, Collette Tron, Jean-Charles Depaule, Hélène Grimaud, Jean-Baptiste Cabaud, Stéphane Nowak Papantoniou, Jiwon Lee, Cia Rinne, Juliette Penblanc, Emma Cambier, Ioannis Chondros, Simon Johannin, Florence Pazzottu, Antoine Boute, Laura Guiliberti, Alessandro Bosetti, Frédéric Danos, Anne-James Chaton, etaïnn zwer, Arno Calleja, Vannina Maestri, Giovanni Fontana, Luc Desbenoit, Patrick Beaurard-Valdoye, Séverine Daucourt, Maxime Hortense Pascal, Joël Hubaut, Théo Casciani, Anne Houdy, Jean-Marie Gleize, Sophie Deshayes, David Christoffel, Christopher Alexander, Stéphane Lambion, Pierre Eugène, Pascal Poyet, Anne Calas, Sabrina Calvo, Christophe Fiat, Annabelle Verhaeghe, Linda Maria Baros

• Diffusion et projection d’un choix de films d’artistes (Santiago Reyes, Gilles Desplanques) et de cinéastes distribués par Light Cone (Valérie Jouve, Rose Lowder, David Wharry, Teo Hernández).

• Lectures surprises


PRIX VÉNUS KHOURY GHATA

Le jury du prix Vénus Khoury-Ghata a le plaisir d’annoncer que le prix 2025
a été décerné à Catherine Pont-Humbert
, pour son recueil Quand les mots ne tiennent
qu’à un fil
, paru en 2025 aux éditions La tête à l’envers.

La remise du prix aura lieu le Jeudi 19 juin 2025, au café de l’hôtel La Perle, 14, rue des Canettes, 75006, Paris, de 18H30 à 20H00.

Vénus Khoury-Ghata, Créatrice du prix Vénus Khoury-Ghata et membre d’honneur
Claude Ber, Présidente du jury
Pierre Brunel, Béatrice Bonhomme, Hélène Fresnel, membres du jury

INFORMATIONS INVITÉES Claudine BOHI et Adrienne ARTH

PARUTION ET SIGNATURE

Claudine BOHI et Adrienne ARTH
À tâtons dans le siècle, texte de Claudine BOHI, photographies Adrienne ARTH, avec une préface de Béatrice Bonhomme, Editions Les Lieux-Dits, collection Duo, 2025
Signature au Marché de la Poésie
Samedi 21 juin 16H-17H Stand 226
Dimanche 22 juin 15H-16H stand 226

en présence de Claudine BOHI, Adrienne ARTH et Béatrice BONHOMME

CB
12/06/2025